La coopérative de solidarité la Seigneurie de Vaudreuil

La coopérative a été fondée en 2007 grâce à la participation active et au travail acharné d’un groupe rallié à la vision d’Edgar Marcoux. En effet, après avoir vu comment ses parents avaient été traités en fin de vie, M. Marcoux a décidé de mettre sur pied des logements abordables et sécuritaires pour les personnes âgées dans un endroit propice aux rencontres et aux échanges.

Rappelons que le milieu des coopératives d’habitation n’est pas étranger au processus du vieillissement de la population. Comme le relate la Confédération Québécoise des Coopératives d’Habitation (CQCH), la proportion des 65 ans ou plus a doublé depuis 25 ans dans les coopératives d’habitation, passant de 13 % à 28 % entre 1987 et 2012. C’est pourquoi la possibilité d’offrir des loyers à prix modiques pour les personnes âgées, et ce, dans un cadre coopératif, représentait une opportunité incontournable pour les résidants de Vaudreuil.

Secondant ainsi le pavillon Marcoux inauguré en 2007, deux années plus tard, un autre pavillon a vu le jour, le pavillon Goyer. Ensemble, les deux pavillons proposent 156 logements abordables où habitent 200 membres. Chacun des deux pavillons est soutenu par différents programmes : le premier, par le programme Logement abordable Québec et le second, via AccèsLogis Québec.

L’innovation sociale au sein de la coopérative de Vaudreuil

L’un des aspects distinctifs sur le plan de l’innovation sociale du modèle de la coopérative de Vaudreuil est son partenariat avec le Centre de santé et de services sociaux de la région (CSSS), lequel permet d’offrir des services de soins de santé aux membres. À travers ce partenariat, la coopérative met à disposition, et ce gratuitement, un local et une ligne téléphonique au CSSS. En retour, le CSSS offre le personnel de soutien sur place et le matériel nécessaire à leur intervention. Plus précisément, c’est par le biais du Centre local de services communautaires (CLSC) que le CSSS offre une gamme de services pour les aînés en légère perte d’autonomie qui voudraient rester chez eux plus longtemps.

Afin d’être admissible à la coopérative, en plus d’avoir l’âge minimum requis, il faut être retraité et autonome, ou encore semi-autonome, dans le but de donner 1 h 30 de tâches corporatives par semaine. Ces tâches se recoupent autour de l’organisation d’activités de loisirs, la préparation des repas et l’accueil. Il faut également participer à la vie sociale de la coopérative, en assistant par exemple aux différents comités. En retour de ces heures, le membre se voit offrir une déduction de 300 $ sur son loyer mensuel. Outre cet avantage financier, la structure de la coopérative permet surtout à ses membres de développer un sentiment d’appartenance et briser l’isolement social.

Finalement, l’approche humaniste de la coopérative est à souligner. En découle une grande implication ainsi qu’une collaboration assidue des différents acteurs qui ensemble, ont rendu possible un projet inspirant comme la coopérative de Vaudreuil.

Principale source

Loubert, V. (2018), Analyse de la Coopérative d’Habitation la Seigneurie de Vaudreuil (Mémoire de maîtrise en gestion et gouvernance des coopératives et mutuelles). Université de Sherbrooke.

  • Accessible ici : https://creneaupaapa.uqam.ca/wp-content/uploads/2019/01/Essai_final_Ve%CC%81ronique_Loubert_16-01-2018-copie.pdf
Pour en savoir plus
  • https://csseigneuriedevaudreuil.fr.gd/
  • https://www.rdv.tv/emissions/la-cooperation-en-mouvement/cooperative-de-solidarite-la-seigneurie-de-vaudreuil/
  • http://www.habitation.gouv.qc.ca/fiches_de_projet/projets/la_seigneurie_de_vaudreuil.html
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